Le massage
correspond aux formes les plus instinctives d’utilisations de la main pour
calmer. Prenons l’exemple suivant : Se frapper le genou provoque le
réflexe de se frotter énergiquement, sans avoir analysé la chose. C’est valable
pour toutes les douleurs, même le mal de ventre. Le massage a toujours traduit
la recherche d’une détente à partir de
manipulations physiques, jugées naturelles, porteuse en même temps d’un plaisir
corporel. Voilà où est l’obstacle. Pour
certains , traitements et sensualité ne font pas bon ménage. Il faut avouer que
l’ambiguïté est persistante. Le massage paraît un acte facile. On masse pour
jouer ou pour consoler. On peut constater que, lorsque l’on demande à quelqu’un
de masser, dans des circonstances qui s’y prêtent pourtant et ne relève
d’aucune ambiguïté, la personne est embarrassée . Comment déposer ses mains sur un corps sans risquer
de mal faire. Cela engage à apporter un soulagement, ce qui prend du temps , de
l’attention et de la patience.
Masser engage
le toucher et non pas le simple contact. C’est un rapport qui part de soi vers
un corps original et spécifique, dans un but précis, lire le corps et lui
répondre. Si le massage possède différents modes d’application, les masseurs,
eux, font apparaître une multiplicité de conceptions dans leur pratique. C’est
une erreur de chercher d’abord d’imiter
le plus fidèlement possible les
mouvements appris. On ne répète pas les gestes mécaniques, mais on les refait
toujours de plus en plus méticuleux. Il y a place pour les trouvailles qui
surgissent et l’improvisation dans la
mesure ou elle ne cache pas la fantaisie.
L’aspect le plus important à observer est l’état
d’esprit qui lie l’acteur et sa technique. Cette dernière indique la manière de
faire, mais n’est pas tributaire de l’expérience acquise. Masser ce n’est pas
appliquer une suite technique de mouvements, c’est engendrer une réponse
adaptée qui s’élabore au fil de la séance.
Il peut se
produire le contraire. On peut être dévoué dans le domaine des soins, compétent
sur le plan des connaissances et peu compétent pour masser techniquement. Il
est à remarquer que certains clients s’en soucient peu. Un bon massage pour eux
c’est un massage qui dure longtemps, car il croit en avoir pour leur argent.
L’empathie
chez le masseur est cette capacité de se mettre intuitivement à la place de son
prochain, de ressentir la même chose que lui, de s’identifier à lui. C’est
après plusieurs connaissances acquises que surgit l’Art de l’exécution. Cet Art
quand il se perfectionne séduit les
novices et comble les habitués.
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