Mathilde veut être reconnue dans son corps entier, être massée dans sa vérité originelle, scrutée avec attention comme une reconnaissance archéologique. Ce désir émane d’une inspiration intérieure, profondément humaine et artistique. Pour toucher l’âme, l’artiste dénude les divinités, qu’elles soient peintes, gravées ou sculptées. Le modèle s’abandonne et révèle sa tendresse enfouie pour laisser place à la seule vérité qui mérite d’être dite dans toute sa splendeur.
L’expression
religieuse n’est qu’un exemple, mais se veut une sublime démonstration
angélique, comme une révélation des émotions du corps, dans son expression
intime. C’est aussi la démarche de Mathilde qui la mène à vivre une expérience
toujours croissante. Elle croit que le sujet ne concerne pas tant la culture
d’une société. Non, il concerne l'intimité, la spiritualité. Plus la nudité est
intime plus elle est universelle.
Le nu est plutôt vu comme une allégorie de l'intensité, de la force et
l'énergie qui nous habitent. La débauche n'est rien d'autre que ce qui dépasse les limites que l’on s’est imposées.
C’est ce que l’on constate généralement chez le religieux. Pour autant
l’univers de la spiritualité concerne le corps comme l’âme. Mathilde peut vous
en parler. Elle est guide spirituelle.
Mathilde m’a laissé cette petite note ; il me faut être nue pour
voler dans ton nuage, pour flotter dans la brise haptique, pour plonger dans la
mer parfumée des doux effluves de ta table.






