L’animal
perçoit en fonction du développement de ses sens. L’odorat du loup est cent
fois plus développé que celui de l’homme, il a par contre un piètre sens de la
vue. Le serpent lui, voit très bien la nuit mais il est sourd parce qu’il est
dépourvu d’oreilles externes, alors que les éléphants communiquent entre eux
jusqu’à 10km de distance grâce à des infrasons ( inaudibles pour nous) produits
par les vibrations de leurs cordes vocales. L’enfant perçoit les sons qu’il
tentera de répéter pour s’exprimer et communiquer, mais ce sont les stimuli tactiles qui lui
font découvrir son environnement dès l’existence du foetus. Il aime sentir les
pressions exercées sur le ventre de sa mère comme il aime se blottir contre la
paroi du sac amniotique. Le sens du toucher fonctionne à plein régime dès la
naissance. Le bébé réagit à la chaleur, au froid, à la pression ou à la
douleur. On constate sa puissance réactive lorsqu’il s’agrippe à votre doigt.
Le toucher est déterminant dans sa vie émotionnelle et relationnelle.
Une caresse procure un sentiment de sécurité tandis qu’un
pincement ou une piqûre peuvent le troubler. L’évaluation de son monde est
modifiée selon ses expériences positives ou négatives et influencera ses désirs, ses désintérêts ou ses
répulsions. Sa peau apprivoise et s’instruit par sa sensibilité et sa main peut
devenir savante à son tour. Elle repérera,
par exemple, les zones enflammées ou congestionnées, comme les compressions,
les élongations, les microdéchirements et répliquera en favorisant la
prolifération de collagène et le développement de nouvelles fibres par un
processus physiologique soutenu par l’apport d’énergie et d’oxygène. La dégénérescence
cellulaire provenant de la fatigue causée par une dépense physique ou
intellectuelle excessive sera contenue.






